Merci Sara Meidell à Umeå !
Tentative de traduction…
Un père et un fils dans une boîte noire dépouillée, rejoignent l’intense ouverture d’automne de Norrlandsoperan. Lors de la performance de Des Gestes Blancs mardi, le public a rencontré un duo sincère, dense et touchant, en peau à peau, à chaque phrase.
Sylvain Bouillet est l’un des trois acrobates de la compagnie Naïf Production, et présente l’art du mouvement avec son fils Charlie comme partenaire de scène et de danse. Des thèmes tels que la résistance, l’identité, la confiance, la proximité et la distance, la force et la faiblesse sont tordus jusqu’à la charge maximale.
Nous suivons une interaction qui bout, sans cesse dans la pièce, un sérieux tendre et sans paroles, mais où la puissance et le centre de gravité sont déplacés entre le père et le fils dans des changements parfois à couper le souffle. Plusieurs situations sont basées sur des types de démonstrations et d’interactions parent-enfant ; comment nous portons et tenons, imitons, jouons à la lutte, chassons, embrassons – le tout construit avec des acrobaties à un niveau étonnant entre le père et le fils Bouillet.
Ce sont des actes d’équilibrage avancés, ce sont des sauts et des castes, des moments où la connaissance unique du corps entre un parent et un enfant se traduit en nombres physiques qui deviennent à la fois étrangement tendres et forts.
La dramaturgie suit également une ligne classique dans une interaction parent-enfant : un conflit qui s’accumule, dans lequel l’enfant conteste l’autorité de l’adulte, en corps à corps. Une certaine controverse a surgi dans l’audience, sensible à ce qu’il se passait au plateau. Un préambule au spectacle préparait à cela, soulevant la question du pouvoir de l’adulte sur l’enfant. A ce moment précis, à la fois l’enfant et l’adulte perdent le contrôle d’une situation, une scène amplifiée par le jeu d’ombres dramatiques et une conception visuelle et sonore soudainement sombre.
La dissolution place la performance dans un pays incertain entre le jeu et la réalité, dans une rébellion paternelle et une émancipation, mais aussi dans une distance et une séparation. La douleur et l’amour vibrent brillamment lorsque la lumière s’estompe.