La mécanique des ombres

Ici, tout est question de tentatives. La chute, motif récurrent de l’écriture, devient le moyen de se rencontrer, de créer la nécessité. Dans des constructions mécaniques ou dans un geste acrobatique, ce trio écrit l’histoire d’une petite humanité qui se balbutie. Trois danseurs-acrobates, trois figures identiques, amnésiques de leur condition, gesticulent avec une persévérance proche de l’absurde, pour redécouvrir les codes de la relation humaine. Parce que le trio danse visage caché, les conditions de l’empathie se déplacent et le chemin vers l’altérité est à reconstruire, inlassablement…. Nous avons tenté l’effacement des visages, sorte de contrepoint à une époque qui fabrique de l’image et des icônes. Inspirés par le travail du plasticien Mark Jenkins, nous proposons trois silhouettes entre prototype et archétype, dont l’identité se dessine en creux. Cette béance est une adresse au spectateur. Une absence dans laquelle projeter un imaginaire et redéployer son rapport à l’empathie.

« La Mécanique des Ombres est une pièce d’une rare intelligence tant la chorégraphie, la mise en scène et la musique s’imbriquent avec beaucoup de justesse pour répondre à cette quête d’identité. Au-delà de son esthétique plastique, la figure « vide » absorbe et dérange tout autant que chacun peut y projeter l’émotion qu’il veut et en ressort indéniablement secoué. »

Le bruit du Off

« Un trio virtuose et formidablement expressif se noue et se dénoue, entre danse et acrobatie. Éblouissant ! »

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